L’association est créée à la fin de l’année 1981 par Annelise ABIT et quelques bénévoles motivés, réunis à son initiative à « La chaire salée » à Sainte Savine. Les premières réunions se tiennent 2 rue de Vauluisant à Troyes dans un local du PACT de l’AUBE. Le siège social de l’association est fixé au domicile de la fondatrice. Les premières actions sont de deux ordres :
– des réunions publiques d’information, organisées dans les mairies de l’agglomération troyenne, pour dénoncer les abus et l’inefficacité de la recherche sur l’animal, notamment dans les secteurs des cosmétiques ou de l’armement. C’est la lutte contre la vivisection.
– sur le terrain, des actions dirigées principalement contre la prolifération des populations félines en ville par la capture et la stérilisation des animaux errants ou « harets » puis relâchés aux bons soins des nourrisseurs.
Pour œuvrer efficacement, il faut devenir un partenaire reconnu des collectivités locales. Pour cela, il faut exister. L’association qui se place sous la loi du 1er juillet 1901, est déclarée en préfecture de l’AUBE sous le n° 4505 (journal officiel du 22 octobre 1982). Elle poursuit ses actions et permet à la Ville de TROYES d’être parmi les 3 villes de France (avec Brest et Nice) qui maîtrisent le mieux la prolifération féline (classement établi par l’AFIRAC).
En 1985, c’est la rencontre d’Annelise et de Jacques FRETEY, qui génère la création de LA MAISON DE LA NATURE, installée dans une « boutique » de 16 m², place Vernier à TROYES, à mi-chemin entre la Préfecture et la Mairie. Le projet est de permettre à toute personne, l’accès à l’information sur la faune et la flore domestique et sauvage, en regroupant sous la forme d’un centre d’intérêt, des spécialistes et scientifiques locaux (vétérinaire, ornithologue, herpétologiste, mycologue, botaniste …) qui, en échange de leurs connaissances, partageraient les moyens mis à disposition (bureau de ville et vitrine, communications, secrétariat).
La même année, c’est l’acquisition d’un terrain sur ROUILLY St LOUP et la création d’un refuge pour chiens. Puis, confrontée aux conditions innommables dans lesquelles sont accueillis les animaux trouvés à Troyes, Annelise obtient de Mr Jacques PALENCHER, 1er Adjoint au Maire, la construction et la gestion d’un local spécifique pour héberger les chiens trouvés. C’est la fourrière du Grand Véon qui accueille sans restriction les animaux de toutes espèces et de toutes provenances.
L’année suivante, c’est l’ouverture de la chatterie de la rue Etienne Pédron à TROYES, qui prend en charge les fonctions de refuge et de fourrière pour chats.
Malgré des problèmes financiers structurels, tout se passe à peu près bien et l’association « traite » globalement dans ses 3 structures près d’un millier d’animaux chaque année. Mais en juillet 1999, le drame qui survient prive l’association de sa cheville ouvrière, sa Présidente fondatrice Annelise ABIT. Des efforts importants de son mari Michel et de quelques bénévoles permettront la survie de l’association jusque fin 2004.
Mais les collectivités et notamment la Communauté de l’Agglomération Troyenne (CAT) refusent d’assumer leurs obligations. L’association ne peut maintenir son activité et poursuivre ses prestations de « service public » sans les financements correspondants. Cela se traduit par l’arrêt total de ses activités, la non reconduction des contrats des 5 salariés et la vente de ses actifs.
Après 4 années d’inactivité pendant lesquelles l’association a bénéficié de plusieurs legs et successions, son Conseil d’Administration décide d’aménager une maison héritée d’un généreux donateur rue de la Brûlée à Troyes, pour y créer un refuge pour chats.